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Lydie Lemaire, éducatrice spécialisée, en compagnie d'une personne accompagnée (retrouver son témoignage dans le magazine PBL 22 - page 5)

Depuis avril 2023, au sein de l'association Les Papillons Blancs de Lille, un Samsah intervient auprès de personnes présentant des conduites addictives.

Le 17 avril 2023, un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah) a vu le jour au sein de l’association Les Papillons Blancs de Lille. Proche du service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS), le Samsah s’en distingue en proposant des prestations de soins ainsi qu’un accompagnement médical et paramédical en milieu ouvert. En réponse à un besoin identifié – au sein de l’association mais aussi dans la métropole lilloise – le Samsah créé s’adresse à des personnes présentant des conduites addictives. En théorie, il pourrait s’agir de tous types d’addiction (tabac, jeu…) mais les situations les plus fréquemment rencontrées concernent des addictions à l’alcool et aux stupéfiants, en particulier au cannabis.

Un agrément pour 10 personnes

Pour la création du Samsah « réduction des risques et des dommages des conduites addictives », l’agrément du SAVS a évolué. Il est passé de 151 à 146 places. 5 places ont été créées, portant le nombre de places du Samsah à 10.

Dans les premiers mois, le nouveau service a été présenté au sein de l’association. L’équipe est également allée à la rencontre de partenaires potentiels, en particulier des Centres de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Une rencontre essentielle, ces équipes se sentant parfois en difficulté avec des personnes porteuses de déficience intellectuelle. Samsah et Csapa pourront donc nouer des liens et travailler main dans la main. « Le Samsah pourra devenir un service ressource pour des partenaires mais aussi pour d’autres services de l’association confrontés aux problématiques d’addiction », assure Marie Allonsius, cheffe de service.

L’équipe du Samsah est constituée d’une éducatrice spécialisée et d’une infirmière – toutes deux à temps plein – ainsi que d’une psychologue (0,25 ETP), d’un psychiatre (0,10 ETP) et d’une cheffe de service. Le Samsah vise à prévenir la précarité sanitaire, les conduites addictives et les ruptures dans le parcours de vie.

Etablir une relation de confiance

Concrètement, le Samsah peut intervenir pour préserver des compétences sociales, favoriser l’autonomie et proposer un accompagnement à la vie sociale. « Nous pouvons travailler sur la gestion du budget, la mise en lien et la coordination avec des partenaires, parfois être à l’écoute, tout simplement, et aider les personnes à ne pas se mettre dans des situations à risques, détaille Lydie Lemaire, éducatrice spécialisée, tout cela après avoir installé un climat de confiance. »

« Mieux vivre avec l’addiction et réduire les risques associés »

Si certains acceptent et adhèrent facilement à cet accompagnement, d’autres sont réticents, craignant parfois qu’on ne les contraigne à un arrêt de consommation. D’autant plus qu’il n’est pas simple de demander de l’aide sur le sujet. « L’objectif est d’aider les personnes à mieux vivre avec leur addiction et à réduire les risques associés, relève Marie Allonsius. Sans être dans le déni, certains ne souhaitent pas encore aborder le sujet de l’addiction. Sans mentir sur la présence de l’équipe, on ne focalise pas forcément d’emblée là-dessus. »

Il faut donc souvent avancer pas à pas. Agnès Cécilia Gustafsson, psychologue, peut rencontrer des personnes accompagnées pour « débloquer une situation » avant la mise en place d’un suivi psychologique mais, la plupart du temps, elle intervient en soutien de l’équipe et apporte son éclairage pour analyser chaque situation.

Coordination du parcours de soins

En tant qu’infirmière, Pomme Prouvot assure la coordination du parcours de soin, aide à la prise de rendez-vous médicaux et exerce des missions de prévention, par exemple en aidant les personnes à retrouver un équilibre alimentaire ou, plus globalement, à améliorer leur hygiène de vie. « Il est important de ne pas isoler l’addiction de la santé en général, indique Pomme Prouvot. Tout ce qui est autour de la santé permet de travailler sur l’addiction. »

Lire l'article ainsi que le témoignage d'une personne accompagnée par le Samsah dans le magazine PBL n°22 (pages 4 et 5)

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