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Jimmy Boin et Jeanne-Marie Geldof, travailleurs de l'Esat de LilleAu 3 rue Boissy d’Anglas, les odeurs d’épices ont envahi le deuxième étage. Dans une salle climatisée dédiée à l’activité de l’Esat de Lille pour Il était une noix, les références d’épices, fruits secs, produits d’épicerie sucrés et salés entourent les travailleurs. Chaque jour depuis octobre 2016, ils sont entre 2 et 6 à préparer des commandes pour les clients de cette épicerie sur-mesure en ligne. Fruits secs, mélanges, épices et autres légumineuses partent aux quatre coins de la France mais aussi en Suisse, en Belgique, au Danemark ou encore en Grande-Bretagne.

La taille de l’équipe du jour dépend du nombre de commandes à assurer. « Au retour du week-end, 40 à 50 commandes peuvent être à préparer le lundi. Du mardi au vendredi, nous sommes plutôt entre 10 et 15 », indique Alain Bertrand, l’un des trois moniteurs de l’atelier B, aux côtés de Justine Mucklisch et Patrick Deliege.

110 références

Graines de chia, gingembre au chocolat, noix du Brésil, sel rouge d’Hawaï, mélange tibétain… L’énoncé des références est un voyage en soi. Travailleuse responsable de l’activité, Jeanne-Marie Geldof commence à bien connaître les 110 références proposées sur le site de vente en ligne. Ce jour-là, une fois blouse et charlotte enfilées, elle prépare onze commandes, accompagnée de Jimmy Boin. Au programme : réception de la livraison (le mercredi et le vendredi), pesée et ensachage, étiquetage.

Les travailleurs gèrent la préparation des commandes seuls. Un moniteur les rejoint en fin de matinée ou début d’après-midi pour une vérification avant expédition, activité effectuée avec un travailleur. Installée face à l’ordinateur, Loriane Jonglez annonce les produits et quantités à son moniteur qui pèse une dernière fois les sachets. Loriane peut alors renseigner le poids total du colis sur l’ordinateur et imprimer l’étiquette d’expédition.

Travail en autonomie

« Au-delà des activités classiques de l’Esat en matière de conditionnement, cette mission permet aux travailleurs d’utiliser un ordinateur, de lire, écrire, d’utiliser une balance, souligne Alain Bertrand. Elle mobilise des compétences qui permettent aux douze travailleurs qui composent l’équipe de conserver des acquis importants. » Exigeante, cette mission atypique est également valorisante. « C’est agréable de travailler avec des produits alimentaires », indique Jeanne-Marie Geldof, qui devrait prochainement suivre une formation informatique lui permettant d’élargir ses compétences. « Cette activité est bien différente des autres, cela change », relève Loriane Jonglez qui souligne le calme qui règne dans cette salle où les travailleurs réalisent la plupart des activités en totale autonomie et en petit comité.

 

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